Garantir le renouvellement : focus sur l’accompagnement des certifiés
Loin d’avoir attendu les conseils de Quatre & Associés pour vous demander comment aider vos futurs certifiés à trouver le bon emploi, le plus stable et le plus épanouissant possible, cet article est le dernier volet de nos conseils à ce sujet. Après avoir déterminé les environnements professionnels les plus adaptés, après avoir utilisé les expériences de stages ou professionnels pour identifier les postes importants pour eux, voilà un conseil rarement donné, pourtant fort utile pour l’entretien d’embauche.
En effet, la plupart des organismes de formation proposent des ateliers d’entraînement à l’entretien. Il s’agit de réaliser un vrai « marketing de soi » et de le traduire en réponses possibles à de multiples questions posées par le recruteur.
En règle générale, les ateliers ne comportent pas de sessions d’apprentissage des niveaux auxquels l’impétrant peut aspirer en fonction de ses certifications et de ses expériences en stage ou en alternance.
C’est à notre sens, l’une des raisons pour laquelle, souvent, les tableaux de placements font face à la difficulté d’avoir le bon poste et le bon statut même s’ils en ont la rémunération. Naturellement, ce sujet est particulièrement sensible à niveau 7, mais il est à considérer tout de même, plus largement, pour tous les certifiés dans la perspective de progresser dans leur trajectoire professionnelle.
Lors de l’entretien, le recruteur est attentif aux réponses données à ses questions, mais il est également attentif aux questions que posent les candidats. Dès son arrivée sur le marché du travail, la génération Z a su déstabiliser les services RH avec des questions d’ordre éthique lorsqu’elle pose la question des engagements RSE que tient l’entreprise ou avec des questions d’équilibre vie privée/vie professionnelle lorsqu’elle s’assure des nombres de jours de télétravail par exemple.
Les questions posées par les candidats donnent des informations précieuses au recruteur. C’est en cela que la suite de cet article propose d’envoyer un message marquant à l’employeur : celui d’avoir en face lui un professionnel mature, averti et avisé.
Pour permettre aux certifiés de poser les bonnes questions à ce sujet, il est important de leur faire comprendre des données RH qui leur seront utiles : la correspondance entre leur niveau de qualification et les conventions collectives dans leur dimension de classification. Selon Quatre & Associés, c’est l’un des signes ostentatoires de professionnalisme.
Atelier conventions collectives
Dans cet atelier, il est important en préambule de les faire réfléchir sur le ou les secteur(s) d’activité dans laquelle ils projettent de chercher leur emploi. Le type d’entreprise est également essentiel ainsi que le type de poste. On ne le répétera jamais assez : le métier n’est pas le poste, les futurs certifiés doivent le comprendre dans cet atelier, exemple à l’appui, car les distinguer n’est pas chose facile !
Une fois le décor planter et les neurones échauffés : faites leur faire faire une recherche afin qu’ils se familiarisent avec le document de la convention collective. Ce document peut paraitre barbare aux premiers abords, mais savoir le lire et chercher les réponses en son sein sera précieux tout au long de leur vie professionnelle.
Faites leur prendre conscience que leur statut est à ce point important que de nombreux éléments dépendent de lui : salaire minimum et congés, rien que cela devrait éveiller leur intérêt !
Dans cet atelier, aborder la manière dont son classifier les statuts : ouvrier, employé, cadre… les notions d’autonomie et de responsabilité leur permettront de comprendre la logique de ce document et également de faire le lien avec les objectifs pédagogiques de votre parcours de formation.
Quelques pistes de sujets à aborder dans votre atelier :
La définition des différents statuts, de l’ouvrier au cadre supérieur
L’impact de la classification sur la paie, sur le niveau de responsabilité
La définition du statut cadre et son impact sur le salarié ET sur l’entreprise
Les passerelles entre les différents niveaux de classification
La modification des tâches en fonction du niveau de classification dans la convention collective
Focus : la certification niveau 7
C’est ici que la négociation du niveau, autant que son salaire doivent être préparés. Dans un monde idéal, le fait de présenter une certification à niveau 7 devrait suffire, car les conventions collectives encadrent la correspondance entre le niveau de certifications et le statut ainsi que ce qu’il couvre. Mais, par expérience, cela ne suffit pas toujours.
L’une des grandes raisons pour l’entreprise de « traîner des pieds » pour respecter la convention collective est la conséquence financière du statut cadre : les cotisations sociales de leurs cadres s’additionnent avec les cotisations sociales existantes. Autre raison, les avantages en termes de rémunération sont meilleurs au sein de la politique de rémunération globale de l’entreprise. En d’autres termes, le cadre coûte bien plus cher que le non-cadre.
Voilà pourquoi il est essentiel de préparez vos certifiés à ce que la question soit un levier de négociation. En effet, le certifié averti sera capable, en cas de blocage, de proposer d’entrer au niveau d’agent de maitrise et de négocier un passage au statut cadre au bout de six mois.
Pourquoi 6 mois ? Parce que si le certifié est toujours salarié dans l’entreprise, cela signifie que la période d’essai sera passée et que l’entreprise ne sera plus en risque d’un « mauvais recrutement », elle pourra donc investir sur ce salarié sans craindre de perdre trop de plumes.
Dans un secteur dans lequel vos certifiés sont employables, faites leur aussi prendre conscience que les entreprises souffrent de la volatilité des salariés. Le statut cadre et ses avantages se présentent donc aussi comme un levier de rétention des talents.
Dans le cas où la négociation serait plus rude, le certifié peut accepter de reporter la régularisation de son statut jusqu’à 1 an après le début de son contrat. Au-delà, nous pensons qu’il n’est pas bon d’accepter le poste. Cette posture est naturellement possible dans un secteur en bonne santé. Si celui-ci est saturé et que le rapport de force est du côté de l’entreprise, une autre posture sera à avoir.
Quatre & Associés accompagne les apprenants. Notre objectif : leur permettre d’affûter leurs meilleures armes pour dessiner la trajectoire professionnelle la plus harmonieuse et épanouissement possible.
L’agence Quatre & Associés milite pour la tranquillité d’esprit des porteurs de projets RNCP et RSCH et surtout … de ses clients ♥