Certification RNCP : garantir le renouvellement dès la première étape
Déterminez les environnements professionels les plus adaptés
Le sujet de cet article était l’un des plus importants leviers pour garantir le renouvellement de leurs titres ;
Mais de quoi parle-t-on ? Nous parlons aujourd’hui d’accompagner le placement des jeunes apprenants certifiés jusqu’à leur premier emploi.
Les convaincus savent que la qualité de leur tableau de placement s’est considérablement améliorée, tant par le taux d’insertion en emploi dans les 6 mois qui ont suivi la certification que par le taux de placement dans la situation actuelle, illustrant royalement la stabilité de la trajectoire professionnelle de leurs apprenants.
Repère : le nombre d’années obtenues après le passage en commission vous éclaire sur la qualité des promotions et l’effort à réaliser pour garantir le renouvellement.
1 an : bof. Ceci est un « va pour voir », un « montre-moi ce dont vous êtes capables ».
3 ans : correct. Mais attention, une amélioration significative est attendue au prochain tour.
5 ans : parfait ! Mais attention quand même, on attend aussi bien voire mieux.
Important : aujourd’hui, la plupart des enregistrements sont annoncés pour trois ans. Deux raisons nous apparaissent réalistes :
1
L’évolution rapide des métiers donne du fil à retordre au travail de prospectives que doivent faire les organismes de formation
2
Le recrutement des candidats ainsi que leur accompagnement une fois certifié sont peut-être réalisés, mais pas optimisés
C’est à cet endroit que ces articles vont vous intéresser. Car celui-ci est le premier d’une petite série qui couvrira, nous l’espérons vos besoins en la matière.
Faites découvrir à vos apprenants, les environnements qui les nourrissent
Au cours du dernier semestre, quel que soit le niveau, il est judicieux de mettre en place un travail, avec les apprenants pour qu’ils mènent une réflexion sur les métiers qu’ils envisagent d’exercer, mais aussi, sur l’environnement qui va leur permettre d’alimenter leurs besoins fondamentaux et donc leurs compétences comportementales.
Pourquoi ? Tout simplement parce que si vos apprenants connaissent et reconnaissent les emplois qui leur vont bien, ils y resteront, s’y épanouiront et stabiliseront leur maintien dans l’emploi.
Car c’est un fait, certains environnements de travail favorisent le développement des compétences de l’individu, quand d’autres auront le pouvoir de les inhiber, jusqu’à lui faire croire parfois, qu’il n’en possède aucune
Or lorsque l’environnement de travail ne convient pas, l’individu à tendance à ne pas l’identifier. Par méconnaissance, il ne va pas remettre en question la compatibilité de cet environnement avec ce dont il a besoin pour nourrir ses « préférences comportementales » et il décidera plutôt de s’adapter. Au début, il ne s’agira « que » d’accepter, de s’accommoder. Ensuite, pour tenir sur la longueur, il sera obligé de compenser. Au fur et à mesure, il est probable que les besoins se déforment sous le poids de la compensation et du temps. Ses préférences comportementales comme nous les nommons chez Quatre & Associés deviendront confuses. Seul le mal être engendré par le mécanisme de surcompensation sera reconnaissable, sans en comprendre pourtant la véritable origine.
Si le sujet vous intéresse, pour aller plus loin, nous vous recommandons la lecture de cet article qui raconte où amène cette surcompensation et l’ignorance des préférences comportementales.
Quelques exemples pour être plus concrets :
Si l’apprenant a un besoin important de concentration et qu’il n’aime pas passer d’une activité à l’autre rapidement, un environnement chaotique dans lequel il n’y a pas de process, dans lequel le principe d’organisation est « d’aller éteindre le feu qui vient de s’allumer » est totalement incompatible pour lui. Votre apprenant doit identifier qu’il a besoin de linéarité et de se concentrer sur une tâche pour passer à l’autre, il doit identifier qu’il a besoin de choisir un environnement avec des processus identifiables pour se repérer.
Si au contraire l’apprenant a besoin de diversité et d’adrénaline. Si pour cela il est capable d’être rapide et adaptable, alors une organisation du travail sans trop de process lui conviendra .
Quelques pistes pour faire travailler vos apprenants
Pour évaluer les préférences comportementales, il existe sur le marché des outils qui permettent une évaluation fine et approfondie. Dans ce cas-là, nous vous conseillons TMA ou Asses First. Mais si vous n’avez pas recours à ces outils, vous pouvez réaliser des ateliers dans lesquels vos apprenants pourront effectuer un travail individuel et collectif à ce sujet.
Comment faire prendre conscience à vos apprenants les environnements qui leur vont bien ?
Cette réalité selon laquelle des environnements siéent à certains mieux qu’à d’autres ne commence pas au moment de s’insérer sur le marché du travail. C’est la raison pour laquelle le travail avec les étudiants peut s’appuyer sur leurs expériences passées et actuelles.
Faites leur observer les environnements dans lesquels ils ont évolué depuis leur adolescence jusqu’à maintenant et demandez-leur de relever : les moments où ils ont pu donner le meilleur d’eux-mêmes et les moments où ils se sont sentis en état de stress paralysant. Ces deux types de moments représentent les paramètres les plus marquants de cette réalité.
Une fois que les environnements « ha non surtout pas ! » et les environnements « oh ce serait le paradis ! » sont identifiés, demandez-leur d’identifier les facteurs/paramètres qui transforment ces environnements en enfer ou en paradis. En voici quelques-uns :
Sociable / Solitaire
Process linéaire / Aléatoire
Temps rapide / temps long
Verticale / Horizontale
Oralité / Ecrit
Anticipation des risques / Gestion des imprévus
Attention : il ne faut pas confondre l’exercice du métier et l’organisation dans laquelle le métier se pratique. Exemple : le métier d’attaché de presse demande d’être sociable, réactif et adaptable. Mais ces paramètres varient en fonction du contexte dans lequel il s’exerce. Un attaché de presse BtoB dans l’industrie et dans une entreprise très structurée aura le temps d’organiser ses évènements et de les anticiper. Il aura également une taille de fichier presse raisonnable qu’il saura maitriser. Un attaché de presse en agence BtoC aura à gérer plusieurs événements en même temps avec un nombre d’imprévus importants et un fichier presse gigantesque. Sa sociabilité sera un levier déterminant dans ses échanges avec les journalistes conso, mode ou life style auquel il s’adresse au quotidien.
Autre possibilité : à partir d’une description réaliste de situation de travail dans des organisations et cultures d’entreprise diverses, demandez-leur ce qui se passe en eux lorsqu’ils s’imaginent dans ces situations.
Si vous décidez de les accompagner à ce sujet sur l’ensemble de l’année, proposez-leur par binôme de réaliser des rencontres avec des professionnels d’environnement différents.
Souvenez-vous :
L’investigation personnelle de ses besoins et l’identification de ses préférences comportementales sont un exercice qui demande du temps.
Il sera d’abord plus facile d’identifier ce que vos apprenants ne souhaitent pas pour parvenir enfin à la description d’environnements qu’ils n’oseraient imaginer… tant ils correspondent à leur idéal !
L’évaluation des besoins n’est pas figée dans le temps. Certaines préférences comportementales marqueront la personnalité de l’apprenant, mais elles pourront varier au fur et à mesure de son évolution personnelle, de sa maturité et des expériences futures. Il sera important de lui rappeler de les évaluer plus d’une fois !
La connaissance de ses préférences comportementales en situation professionnelle est un levier formidable pour que vos apprenants adoptent une posture positive, forte et mature lors de leurs entretiens d’embauche.